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mais je vous invite à suivre la formidable histoire de notre Glorieux 75 sur mon nouveau site en cliquant ici !

Alors qu'il est présenté officiellement au public lors du défilé du 14 juillet 1899, le canon de 75 est encore en cours de mise en place dans les régiments d'artillerie de campagne. Les allemands connaissent son existence mais n'ont pas encore eut l'opportunité de mesurer ses qualités sur le terrain.

Le canon de 75 va rapidement commencer sa longue carrière dès l'expédition en Chine en 1900. Ce premier engagement du canon de 75, qui plus est, hors de métropole, permet à l'artillerie française de se forger une renommée internationale. Un des résultats de cette démonstration est l'adoption du canon de 75 par la Serbie, la Bulgarie et la Grèce dans les années qui suivent, malgré une concurrence acharnée des grands fabricants européens d'armes lourdes ( Krupp, Skoda, Maxim...).

L'expédition en Chine est donc le point de départ d'une longue série de combats et de faits d'armes auxquels participe glorieusement le canon de 75. En voici un aperçu:

- L'expédition en Chine, juin 1900,

- Les guerres des Balkans, 1912-1913,

- La grande guerre, 1914-1918,

- La campagne de france, 1939-1940,

- Les combats des Forces Francaises Libres,

 

 

 


L'expédition internationale en Chine, 1900

 

En Chine, en juin 1900, a lieu une révolte de bandes armées, les "Boxers", contre les délégations officielles européennes et les missions catholiques présentes à Pékin. Face à ce soulèvement commandité par l'Impératrice Tseu-Hi, les pays concernés (Allemagne, Italie, France et Angleterre) mettent sur pied un corps expéditionnaire international commandé par un militaire allemand, le feld marchall Von Waldersee.

18 000 soldats francais participent à l'opération, sous les ordres du Général de division VOYRON. Trois batteries de 75 font partie du dispositif, débarquées à Takou après un intense bombardement. La cohalition internationale entre dans T'ien - Tsin le 14 juillet 1900 où des Boxers ont pris position. A son tour, Pekin subit plusieurs assauts le 13 août, avec l'appui des 75 francais qui ouvrent le passage aux troupes alliées. Le 75, dévoilé pour la première fois devant des nations étrangères, étonne le Feld Marchall allemand qui s'empresse alors d'avertir son pays de la supériorité et de l'efficacité de la nouvelle artillerie de camapgne française.

 


Les guerres des Balkans, 1912-1913

 

En 1912, la Serbie, la Bulgarie et le Monténégro, récemment alliés, entrent en guerre contre la Turquie le 17 octobre. La Grèce décide de prendre partie et déclare la guerre à l'empire ottoman dès le lendemain. La Serbie, vieille amie de la France, est largement équipée du canon de 75 modèle 1897 et remporte une première victoire à Kumanovo fin octobre. La Bulgarie et la Grèce, également équipés du fameux 75 francais qui affronte alors le 77 allemand acheté par les turques. Cette première guerre balkanique ne dure seulement que huit mois et se traduit par la perte de presque tous les territoires occupés par l'empire ottoman sur le continent européen. Le traité de Londres signé le 30 mai 1913 met officiellement fin à cette guerre. Le 75 gagne ici sa première victoire contre le canon de 77mm turque.

Mais la Bulgarie prend rapidement ses distances avec ses anciens alliés grecs et serbes. La deuxième guerre balkanique éclate le 29 juin 1913. Les canons de 75 serbes, grecs et bulgares s'affrontent désormais entre eux. Cette guerre, très courte, se termine par la signature du traité de Bucarest le 10 aout 1913.


 

La Grande Guerre, 1914-1918


" Nous avons assisté au fait qu'une batterie de 75 s'est subitement trouvée encadrée et soumise à un feu intense par obus de gros calibres. Immédiatement, le commandant de la batterie a fait monter ses attelages qui étaient postés dans le ravin ; il a sauvé pièces et munitions et est allé se remettre en batterie à 300 ou 400 mètres sur la droite. Cette manœuvre exécutée sous le feu comme une parade nous a émerveillés… "
" Nous dépassons Fleury et longeons le petit bois où était massée l'artillerie. De tous les côtés, on voyait des pièces désarticulées, des roues un peu partout, des corps empilés à califourchon les uns sur les autres, des obus non éclatés à foison, des chevaux éventrés, par grappes de six en quantité, un vrai cimetière… "
(témoignage d'un canonnier du 15° RAC lors de la bataille de Verdun)

 


Le 7 juillet, le régiment est relevé, il a tiré 180 000 coups de canons en 17 jours ; certaines batteries ont tiré 1300 coups par pièce et en 24 heures. 30 canons sur 36 ont été plus ou moins abîmés par le tir ou le feu de l'ennemi.
(historique du 25°RAC)


20 novembre : nos batteries sont établies dans un terrain bouleversé par les combats antérieurs, ce qui rend leur camouflage très difficile.
23 décembre : bombardement violent. Le 2° groupe, surtout, est pris à partie. A la 4° batterie, le Sous-lieutenant FONCQUERNE, dont trois canons sont ensevelis, fait tirer sans arrêt sa seule pièce disponible, dégager les autres, et reprend dans le plus bref délai sa mission de barrage, ayant su, malgré sa jeunesse, inspirer la plus absolue confiance à tous ses hommes. La 6° batterie, dont l'emplacement dix fois retourné et pilonné par les obus, était devenu intenable, en prit un autre à proximité, mais laissa sur son ancienne position une pièce amorçe destinée à servir de paratonnerre et à attirer sur elle le feu ennemi.. Cette pièce, maintenue sur l'emplacement constamment bombardé, continua son tir du 27 décembre au 9 janvier sous le commandement du Maréchal-des-logis CISSEY, avec une équipe composée des maîtres pointeurs CHANCLOUX et JANVIER et du canonnier LESNE, dont les noms méritent d'être conservés parmi les fastes du régiment. Pendant leur séjour dans ce secteur, les six batteries ont tiré plus de 57 000 coups de canon.
Il serait injuste de passer sous silence le travail formidable des échelons de ravitaillement qui devaient faire parvenir quotidiennement aux positions la nourriture, les munitions et l'eau que l'on ne pouvait se procurer sur place. La grande distance qui séparait les échelons des batteries ne permettait pas un jour de repos. Les conducteurs qui passaient, en moyenne, une nuit sur deux sous les tourmentes de la neige, étaient salués aux carrefours et dans toute la dernière partie de leur route par les rafales de l'artillerie ennemie. Les pertes du 57° s'élevèrent, en un mois et demi, à 20 tués, 25 blessés graves, dont plusieurs succombèrent par la suite, et 50 blessés moins atteints, mais néanmoins évacués. Dans ce chiffre de près de 100 tués ou blessés ne figurent pas les hommes qui furent légèrement atteints, en particulier par les gaz. Le chiffre est considérable puisqu'il représentait près de la moitié de l'effectif des batteries de tir et des équipes de liaison.
(historique du 57° RAC)

 

Du 5 au 25 avril 1916, le 43°RAC a tiré 150 000 coups, perdu 90 canons et 51 chevaux. Un grand nombre des canons ont éclaté, les autres ont été démolis par le feu ennemi. Vingt de nos hommes ont été tués, 50 blessés. Le 43° RAC revient à Verdun du 19 au 29 mai. A la relève, le régiment avait tiré 100 000 coups, perdu 50 canons et 45 chevaux. Vingt-cinq hommes avaient été tués et 50 blessés.
( historique du 43°RAC).

 

A Verdun, le 34° RAC a eu, du 5 avril au 25 juin, plus de 70 canons détériorés par le feu adverse, c'est-à-dire que chaque pièce a du être remplacée deux fois.
( historique du 34° RAC)

 

C'était le 3 ou 4 mars. Dans un petit bois à notre gauche se trouve une batterie de 75 du 16° RAC. Cette batterie tire sans arrêt sur les lignes ennemies. Le Capitaine qui la commande, debout à l'arrière de ses pièces, commande le feu et malgré les obus qui pleuvent de toutes parts autour de sa batterie, il donne ses ordres, impassible, et fait ouvrir le feu au moment précis où les obus allemands arrivent par quatre sur sa batterie, ceci dans le but évident de camoufler son feu. Une pièce de 75 est démolie ; les servants, tous tués ; le feu continue quand même ; c'est le tour de la 2° pièce et l'officier ne bronche pas de son poste ; debout en plein air, il continue son commandement…
(témoignage d'un sergent du 139° RI)

 

" Les conducteurs d'artillerie peuvent figurer, comme nombre de leurs camarades fantassins, parmi les oubliés de la gloire. Le fait d'armes ou le simple courage du fantassin restait ignoré ou sans récompense, le plus souvent parce que ses chefs et ses témoins avaient disparu au cours du combat. Le conducteur d'artillerie lui, était inconnu ou méconnu de ses officiers, ceux-ci se tenant à la position de batterie, celui-là étant aux échelons sous les ordres directs de l'adjudant aux pouvoirs limités. Et pourtant le conducteur d'artillerie a rempli une tâche utile, difficile et dangereuse, notamment à Verdun, où il dut déployer des qualités d'initiative et d'énergie peu communes.
A l'arrière du front, les échelons bivouaquaient dans les nombreux bois de la rive gauche. Le personnel embrassait d'un seul regard l'étendue du secteur qu'il aurait à parcourir pour ravitailler en munitions et en vivres les batteries en position.
Dans la nuit obscure, les convois parcouraient quelques trente kilomètres, dont une dizaine s'étendaient dans la zone marmitée. Le soldat isolé pouvait chercher un abri momentané. Le conducteur lui, devait rester auprès de son attelage, maîtriser ses bêtes, sinon se dominer lui-même.
A la position de batterie, il était rare qu'un officier s'intéresse au ravitaillement en munitions, celui-ci relevant des attributions du Maréchal-des-logis artificier. L'opération s'effectuait dans le plus court délai étant donné la danger que représentait le rassemblement d'obus et le personnel à découvert.
Au repos, le contact était rétabli entre les officiers et les conducteurs. Mais le danger était loin et l'oubli tombait sur le courage dépensé par les modestes auxiliaires de l'artillerie. A l'heure de la distribution des récompenses, les conducteurs, eux aussi, étaient ignorés.
Leur mission fut pourtant une constante épreuve. Certains y trouvèrent la mort, d'autres la mutilation. Honneur à tous, les disparus, les blessés et les survivants. "
(Colonel TEXIER)

 

" Il y avait derrière nous à gauche, trois ou quatre batteries de 75 qui nous cassaient les oreilles tous les matins pendant quatre heures d'affilée, et " remettaient ça " bien souvent dans l'après-midi. Mais un jour, elles furent repérées et les 210 commencèrent à pleuvoir. A la relève, nous passâmes à cet endroit et l'on nous dit qu'il était tombé plus de 1200 obus de 210 pour réduire ces pièces au silence. Nous le crûmes facilement en voyant le terrain ravagé, les pièces enterrées, les " cagnas " démolies et les caissons éventrés. Comme elles avaient reçu l'ordre de tenir, elles avaient tenu jusqu'au dernier servant… "
(témoignage d'un soldat du 126° RI)


Quelques témoignages d'André ARIBAUD:

« A 22 heures, nous sommes arrosés par des centaines d’obus à gaz tirés par des canons de 77. (…)Nous ne restons que six indemnes (un lieutenant, un maréchal-des-logis et quatre servants dont je faisais partie). Nous n’avons plus assez de personnel pour tirer avec nos quatres pièces. »

« Je suis complètement sourd, je confonds le départ de nos pièces avec les éclatements des obus de l’artillerie allemande qui tombent autour de nous. »


 

La Campagne de France, 1939-1940

 

Lors des combats de 1940, l'armée française est déstabilisée par la rapidité des troupes allemandes qui pratiquent la "BlitzKrieg". Si bien que certains de nos artilleurs équipés du 75 se transformèrent malgré eux en fantassins et firent usage de leurs canons en tir tendu contre les blindés ennemis. En tirant de plein fouet et à très courte distance (1000 mètres, voire moins), le 75 s'avère un très bon canon anti-char. Le canon était ansi pointé en direction à "bras ferme", puis l'on affichait un angle de site à "0", hausse et dérive à "0", tambour à "100". On visait directement dans le collimateur et lorsque le blindé adverse apparaissait les chenilles sur la ligne de foi de horizontale, c'était le coup au but assuré.

 

C'est ainsi que le 6 juin 1940 à HORNOY, un groupe de canons de 75 du 72° Régiment d'Artillerie détruisit 38 chars allemands en une après-midi !

 


Les combats des Forces Francaises Libres


En 1940, les Etats-Unis veulent venir en aide à la France qui manque cruellement de matériels pour contrer l'invasion allemande. Ils déstockent entre autres 1000 canons de 75 et près d'un million d'obus. Le 11 juin 1940, cette cargaison est embarquée sur un bateau français, le Pasteur. Pendant la traversée du bateau à destination de Bordeaux, la défaite de l'armée française devient inévitable, et l'armistice est signé à Rethondes le 22 juin.
Le 16 juin, le Général De Gaulle, alors membre du gouvernement, ordonne de détourner le bateau pour décharger la précieuse cargaison dans un port anglais, plutôt que de voir ce matériel finir aux mains des allemands.
En août 1940, l'Afrique Equatoriale Francaise (Tchad, Cameroun, Congo) se rallie à la France libre, ainsi que le Gabon en novembre 1940.
En réponse à "l'appel du 18 juin", de nombreux volontaires se retrouvent en Angleterre pour se rallier au Général De Gaulle.
Une poignée d'artilleurs forment ainsi un premier groupe d'artillerie: le Lieutenant CHAVANAC est à la tête d'une batterie de quatre canons de 75 et le Lieutenant QUIROT commande une section de deux canons de 75.

Ce groupe d'artillerie embarque dès le 30 juin 1940, au sein d'un corps expéditionnaire, à destination de Dakar. Ces artilleurs et leurs 75 se retrouvent ensuite au Cameroun où ils rejoignent leCapitaine LAURENT-CHAMPROSAY et ses hommes qui ont rejoint les Forces Françaises Libres depuis la Haute Volta.
Le Lieutenant QUIROT, le Capitaine LAURENT-CHAMPROSAY, et leurs artilleurs, participent à la campagne d'Erythrée avec la Brigade d'Orient. Ils contribuent efficacement à la prise de Keren le 27 mars 1941 et à celle de Massaoua le 8 avril.
Le mois suivant, ils rejoignent les unités terrestres des Forces Françaises Libres au camp de Qastina en Palestine. Cette nouvelle artillerie des FFL aligne deux batteries de 75. En juin 1941, elle est engagé en Syrie. En décembre 1941 à Damas, est crée le 1° Régiment d'Artillerie des Forces Françaises Libres (RAFFL). Ce régiment constitue l'artillerie de la 1° Brigade Française Libre, commandée par le Général KOENIG. Doté de quatre batteries à six canons de 75, le 1° RAFFL est placé sous les ordres du Chef d'escadron LAURENT-CHAMPROSAY.
Le 1° RAFFL participe à la prise d'Halfaya, dans le désert de Lybie, en janvier 1942.

 

En mai et juin 1942, en Lybie à Bir Hakeim, le 1°RAFFL va de nouveau s'illustrer avec ses canons de 75. Dans la nuit du 26 mai, Rommel, à la tête de l 'Afrikakorps et du 20° corps d'armée italienne, amorce un vaste encerclement par le sud en direction de Bir Hakeim. Les unités blindées anglaises en réserve de la VIII° Armée Britannique subissent de grosses pertes mais parviennent à freiner l'offensive allemande, étonnée de la taille du dispositif allié. Le Général KOENIG, qui a déployé la 1° Brigade Française Libre en position défensive à Bir Hakeim, attend l'arrivée imminente de l'ennemi. Le 28 à 8 heures, la Division blindée italienne ARIETE lance son attaque. Deux vagues de blindés passent successivement à l'offensive de la place forte de KOENIG. La violence de l'attaque est telle que six chars italiens réussissent à perçer le dispositif français, malgré la résistance des canons de 75 utilisés en tir anti-chars. Mais le succès n'est que superficiel car les italiens stoppent leur attaque et maintiennent leurs positions: ils ont perdu 32 chars dont 12 détruits par les mines. Les français n'ont à déplorer qu'un blessé.

Les journées suivantes sont assez calmes autour de Bir hakeim, malgré les tentatives d'infiltration ennemies à travers les champs de mines. Rommel décide de modifier ses plans et de regrouper ses divisions pour rétablir ses itinéraires d'approvisionnement désormais menacés. Il veut s'emparer de la partie sud du secteur jusqu'à Bir Hakeim. Une division allemande renforcée de la division italienne TRIESTE se positionnent à Bir Hakeim dans la nuit du 1° au 2 juin. Après l'encerclement du point d'appui, au nord par les italiens et au sud par les allemands, un déluge de feu commence à s'abattre sur les positions françaises. La Luftwaffe et l'artillerie allemande se déchaînent mais la position est bien enterrée et les soldats français résistent fermement. Le 4 juin, les attaques allemandes et italiennes reprennent, encore plus massives. La Brigade résiste et repousse les assauts, notamment grâce à l'emploi judicieux des canons de 75, renforcés par des canons de 47 italiens capturés quelques jours auparavant.
Mais l'encerclement de Bir Hakeim rend difficile l'approvisionnement en vivres et en munitions. La place forte tient fermement face aux assauts répétés du 5 au 8 juin, appuyée efficacement par l'aviation anglaise et par la 7° Brigade motorisée anglaise qui harcèle les arrières de l'ennemi. Le 9, la 1° Brigade Française Libre est à l'agonie: elle n'a presque plus d'eau et il lui reste seulement 200 obus de 75. Le Général KOENIG veut tenter une sortie en force, avec l'aide d'un appui aérien et des forces anglaises sur les arrières de l'ennemi. Le 10 juin vers 23h30, la colonne tente sa sortie vers le sud-est, à travers les champs de mines. Avant l'aube du 11 juin, les anglais voient arriver les colonnes françaises, par petits groupes parfois désorganisés, qui ont réussi à traverser champs de mines et lignes adverses au prix de pertes assez sévères. Le 1° RAFFL du Chef d'escadron LAURENT-CHAMPROSAY fait le triste bilan de ses pertes au combat: 64 tués, dont 7 officiers. Il ne reste plus que 8 canons de 75 sur les 24 initiaux.
Par la suite, le 1° RAFFL est réorganisé et équipé de matériel anglais. Il continue le combat à El Alamein en octobre 1942 et en Tunisie en 1943 où ses batteries s'illustrent à nouveau. Il débarque en Italie en avril 1944, puis dans le sud de la France en août où il prend une part active à la libération du pays.


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