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Le matériel De Bange modèle 1874 :


Le premier pays qui remplaça son artillerie de campagne fut la France. Le vieux canon-obusier modèle 1859 fut supplanté en 1874 par le canon de campagne De Bange de 90 mm après une intense compétition entre plusieurs prototypes français (de Reffye, de Lahitolle, Orly et De Bange).

De Bange gagna par les mérites de sa culasse à vis, à système d'obturation utilisant un gros bourrelet de plastique, d'amiante, de suif et de paraffine. Le bourrelet ne pouvant brûler qu'à très haute température, l'entretien et l'usure étaient réduits au minimum. Le but de ce système d'obturation était d'empêcher qu'une partie des gaz ne s'échappe par la culasse lors du départ du coup.
La charge était composée par un projectile derrière lequel on plaçait une gargousse en toile contenant de la poudre sans fumée.


De Bange est l'auteur entre 1877 et 1882 du premier système cohérent d'artillerie moderne faisant exclusivement appel à des bouches à feu en acier rayées et se chargeant par la culasse dont la plupart sont restés en service pendant plusieurs décennies :


- Canons de campagne de 90 et 80 mm modèle 1877.
- Canon de montagne de 80 mm modèle 1878.

 




- Canons de siège de 120 mm modèle 1878 et de place de 155 mm modèle 1877.
- Canon court de 155 mm modèle 1881et mortier de 220 mm modèle 1880.
- Canons de côte de 240 et270 mm.



Le principal inconvénient des canons d'artillerie à l'époque était leur violent recul au départ du coup qui obligeait les servants à remettre la pièce en position initiale et à la repointer avant de pouvoir tirer l'obus suivant. En effet le canon était entièrement solidaire de l'affût à roues sur lequel il était fixé.
Sur les matériels De Bange de plus gros calibres (120 long et 155 long), l'emplacement de batterie était une plate-forme construite à l'avance, on put y fixer un pivot vertical en son centre auquel était attaché un lien élastique pour lequel on adopta, à l'époque, le frein hydraulique étudié et construit par la Compagnie de Saint Chamond. Le canon était relié à ce frein hydraulique. Au départ du coup, le recul de l'affût était freiné.




Pendant la grande guerre, les canons De Bange continuèrent à être utilisés pour palier aux nombreuses pertes de matériel au combat et l'insuffisance numérique de l'artillerie francaise. On plaça même des coins en bois derrière leurs roues pour que celles-ci montent sur les coins pendant le recul. La pesanteur les faisant redescendre vers l'avant, cela facilitait la remise en batterie.


Les perfectionnements du matériel De Bange durant les années 1886 à 1892 permirent des avancées non négligeables dans l'efficacité des canons. Pour le pointage on vit apparaître des appareils de hausse plus perfectionnées et plus précis : le niveau de pointage modèle 1888, le goniomètre à tour complet d'horizon et son collimateur permit le tir sur des objectifs non visibles par les artilleurs. De nouveaux procédés de tir et de pointage virent donc le jour avec l'adoption de planchettes de tir, de réglettes et abaques, instruments d'observation, triangles de visée, lunettes stéréoscopiques et télémètres. L'emploi du téléphone vint renforcer cet arsenal nouveau des appareils de précision, quelque peu méprisés à cette époque par les batteries à cheval, mais néanmoins cultivés par l'artillerie à pied qui fera école au cours de la grande guerre.

C'est dans ce contexte que le canon de 75 vit le jour officiellement en 1897. Il permit de faire un grand pas technologique et d'aborder de nouvelles tactiques modernes.


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