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mais je vous invite à suivre la formidable histoire de notre Glorieux 75 sur mon nouveau site en cliquant ici !

 

Le canon de 75 mm modèle 1897 fut développé avec seulement deux munitions différentes, d'un poids de 7 Kg et d'une portée de 8500 mètres: l'obus explosif et l'obus à balles.


Avant de passer en revue les différents projectiles, voyons quelques notions qui permettrons de mieux comprendre le fonctionnement du 75:

L'intérieur du canon était constitué de:

la chambre:
qui avait la forme exacte de la douille, et qui était fermée par la culasse.

le cône de forcement:
qui accueillait la ceinture en cuivre de l'obus. Ce cône avait une double fonction; permettre à la ceinture de cuivre de "s'imprimer" dans les rayures du canon; assurer l'étanchéité entre l'obus et l'intérieur du canon pour que toute la pression au départ du coup reste derrière l'obus.

les rayures du canon:
dont le rôle est de donner la rotation nécessaire à l'obus pour que celui-ci se stabilise sur sa trajectoire, le rendant plus précis.




 

Ces projectiles étaient sertis sur une douille en laiton remplie de poudre propulsive.
L'ensemble constituait ainsi une " cartouche ".
Ces cartouches étaient livrées par 9 en caisses réglementaires en bois de différents modèles :

Caisse à munitions de 75 modèle 1901 (poids vide 21 Kg)

Caisse à munitions de 75 modèle 1901-1916 (poids vide 21 Kg 600)

Caisse à munitions de 75 modèle 1915 (poids vide 23 Kg)


Il existait aussi un modèle de caisse pour 6 cartouches.
Toutes ces caisses portaient les marquages donnant tous les renseignements sur les cartouches (type, lot, année…)


LA DOUILLE:


La douille, fabriquée en laiton, est sertie sur le culot de l'obus. Elle a un poids de 1 kg 200 à vide.


A l'arrière de la douille sur le culot, dont frappées à froid les marques identifiant la douille (lot, année de fabrication...)
, la marque "75 DE C" signifiant 75 de campagne.
Au centre du culot de la douille est fixé un tube porte amorce contenant une amorce. Quand le percuteur vient frapper l'amorce, celle-ci détone et met le feu à la charge intérieure de la douille.

Le rôle de cette douille était double:


la poudre contenue dans la douille propulsait l'obus hors du canon à une vitesse initiale d'environ 500 mètres par secondes, la douille en laiton ayant pour fonction d'assurer l'étanchéité avec la culasse afin que toute la pression développée au départ du coup soit utilisée pour propulser l'obus.

La charge de poudre B:
La poudre B (du nom du Général Boulanger), inventée en 1884 par Paul Vieille était une poudre sans fumée. Cette nouvelle poudre était une réelle innovation en comparaison avec la poudre noire. Mais son manque de stabilité (rique d'explosion ou d'auto-inflammation) lors de températures ambiantes assez fortes obligea les ingénieurs à revêtir le canon de 75 et son caisson d'une peinture claire (le gris bleu sera adopté) à la place du vert olive habituel. Pour remédier à ce danger, le Service des poudres modifiera la composition de la poudre B afin de la rendre plus stable, avec l'addition d'une faible proportion de diphénylamine. La poudre B stabilisée sera mise en service d'abord dans les colonies à cause des fortes températures, puis dans toute l'artillerie.

Le poids de la charge est calculé de façon à donner à chaque modèle d'obus une vitesse initiale déterminée, qui est inscrite sur la douille en mètres par seconde.

On distingue plusieurs types de charges :

- la charge normale, déterminée pour chaque modèle d'obus ;

- la charge réduite pour certains modèles d'obus explosifs, permettant d'obtenir des angles de chute plus grands avec une moindre fatigue du matériel.

- Certaines charges dîtes " de décuivrage " contiennent un appoint d'alliage décuivrant (étain-plomb). Elles sont utilisées pour les tirs spéciaux de décuivrage destinés à éliminer le cuivre qui se dépose au fur et à mesure des tirs le long des rayures.

Les marquages de la douille:
Du fait que les différentes parties d'une munition (obus, douilles, charges, encartouchage de l'ensemble…) sont en général fabriquées et assemblées par des manufactures différentes, les douilles comportent plusieurs marquages à la peinture qui donnent les renseignements permettant d'identifier tous les éléments suivants :


Espèce et lot de la charge : en noir, 1° et 2° lignes.

600 B.-S. P. D 0,5
(poids de la charge) (indice de la poudre) (type de poudre)
7 16 R.P.
(n° de lot) (année) (initiales de la poudrerie)


Lot d'encartouchage : en noir, 3° ligne

539 L.N. 6
(n° du lot d'encartouchage) (initiales de l'atelier d'encartouchage) (millésime)



Vitesse initiale : en noir, 4° ligne
V= 550
(vitesse initiale
en m / sec)

Voici quelques exemples de marquages:

 

 

 




De plus de culot de la douille reçoit un marquage à la peinture spécial en fonction du type d'obus serti sur la douille.
En effet, le pourvoyeur placé derrière le caisson ne voit que le culot des munitions et ce marquage lui permet de reconnaître chaque type d'obus sans avoir à sortir la cartouche de son avéole.
Obus explosif
Obus explosif
à charge réduite
Obus explosif
de réglage
Obus explosif
modèle 1917
Obus explosif
modèle 1918
Obus explosif AL
modèle 1916
Obus
fumigène
Obus à balles
anti-aérien

 

 

Abréviations les plus souvent rencontrées sur les marquages des munitions:

Section Technique de l'Artillerie S.T.A
Parc d'Artillerie de Bourges P.B.S.
  de Clermont-Ferrand P.C.F.D.
  de Versailles P.V.S.
  de Vincennes P.V.I.S.
Parc d'Artillerie de place de Lyon L.N.
  de Lorient L.T.
  de Toul T.L.
  de Toulon T.N.
  de Verdun V.N.
Atelier de construction de Rennes A.R.S.
  de Toulouse A.T.E.
Ecole centrale de Pyrotechnie E.C.P.
Parc d'Artillerie de place de Bizerte B.Z.E.
Poudrerie du Bouchet B.
  de Pont-de-Buis P.B.
  du Ripault R.P.
  de Saint-Chamas S.C.
  de Saint-Médard S.M.
  de Saint-Pons S.P.
  de Sevran-Livry S.L.
  de Toulouse T.E.
  de Vonges V.

 

 


LES OBUS:

Une fois le canon mis en service dans les régiments d'artillerie à partir de 1898, les études se poursuivirent concernant l'amélioration de la balistique des munitions, afin d'augmenter leur portée, leur précision, et leurs effets.
Ce sont donc de nouveaux obus qui virent le jour, et le premier conflit mondial permit de développer de nouveaux types d'obus capables de répondre au besoins sur le terrain.

Chaque obus disposait de marquages et de couleurs lui permettant d'être aisément identifié.
Tous les types d'obus disposaient aussi de marques apposées au dessus de la ceinture en cuivre, concernant leur poids.
En effet deux obus du même modèle, c'est-à-dire identiques, n'ont pas toujours exactement le même poids, surtout s'il ont été fabriqués par des manufactures différentes. Ces marques permettent donc de prendre en compte le poids de chaque obus dans le calcul des trajectoires à l'aides des tables de tir.

L
signifie très léger
+
signifie léger
+ +
signifie normal
+ + +
signifie lourd
+ + + +
signifie très lourd

 

Voici les principaux types d'obus utilisés avec le canon de 75 (liste non exhaustive):

LA CARTOUCHE A OBUS EXPLOSIF

LA CARTOUCHE A OBUS A BALLES

LA CARTOUCHE A OBUS FUMIGENE

LA CARTOUCHE A OBUS ECLAIRANT

LA CARTOUCHE A OBUS INCENDIAIRE

LA CARTOUCHE A OBUS TOXIQUE

LA CARTOUCHE A OBUS PERFORANT



LA CARTOUCHE A OBUS EXPLOSIF:

L'obus explosif modèle 1897 est en fonte à parois épaisses mais sa charge explosive est limitée. Lors de l'explosion, les parois épaisses sont littéralement déchirées par l'effet de l'explosif et elles deviennent des projectiles dangereux (éclats) dont les plus gros peuvent être mortels jusqu'a de grandes distances. Il est équipé de la fusée à double effet modèle 1897. Fusante, on peut régler le délai avant l'explosion de l'obus sur sa trajectoire jusqu'a 24 secondes. Cela permet de faire exploser l'obus quelques mètres avant le sol . Percutante en même temps, la fusée fait exploser l'obus à l'impact.


L'obus explosif modèle 1900 est une évolution du modèle 1897. En acier, il se caractérise par des parois plus fines, donc un plus grand volume intérieur. Les éclats projetés sont encore plus nombreux et meurtriers car un nouvel explosif brisant très puissant est utilisé: LA MELINITE. Cet explosif nécessite l'emploi d'un détonateur relais à la mélinite pulvérulente. De nouveaux modèles de fusée à détonateur vont voir le jour avec ce nouvel obus. Instantanées, elles fonctionnent à l'impact. En mode court retard, elles permettent à l'obus de pénétrer dans le sol avant d'exploser.

 

Le chargement des obus explosifs va évoluer tout au long de la guerre, soit pour améliorer leur efficacité, soit en fonction des matières explosives disponibles dans l'industrie de guerre. Voici un texte à ce propos, retrouvé par un aimable visiteur du site, qui illustre bien cette évolution:
"G.Q.G des Armées de l'Est. Etat Major, 1er bureau (N°193).
1° décembre 1914. Le Général Commandant en Chef à Monsieur le Général Commandant l'Armée.
J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'il sera prochainement délivré aux armées des cartouches de 75 à obus explosifs chargés avec un mélange de Schneidérite et de Tolite. Ces obus d'une efficacité comparable à celle des obus réglementaires modèle 1900, sont revêtus d'une couche de peinture jaune sur l'ogive et le renflement, et de peinture rouge entre le renflement et la ceinture; ils portent sur l'ogive la marque S.T (Schneidérite-Tolite).
Ces projectiles donnent en éclatant un nuage noir et blanc, plus visible que le nuage produit par l'obus réglementaire.
Par ordre: le Major Général, signé PELLE."

Certains obus explosifs modèle 1900 dîts "de réglage" disposaient d'une petite quantité de produit fumigène à l'arrière. Ce produit s'enflammait au départ du coup et laissait une fumée blanche sur la trajectoire de l'obus, ce qui facilitait le réglage du tir. La proportion de ce type d'obus était de 1 par caisse de 9 obus explosifs ou de1 par 2 caisses de 6 obus explosifs.
Une plaquette de freinage aérodynamique, dite " Malandrin " ( du nom de son officier inventeur) pouvait être fixée sur l'ogive du projectile et permettait de tirer sur des objectifs défilés en modifiant la courbure de la trajectoire et en diminuant la portée.

Trois modèles existaient :

- la plaquette P de 68 mm de diamètre (étamée),

- la plaquette L de 58 mm de diamètre(peinte en noir),

- et la plaquette m de 62 mm de diamètre (peinte en rouge).

Mais leur éfficacité restait limitée car la précision du tir était alors trop aléatoire pour atteindre efficacement les objectifs.


Les obus explosifs modèle 1917 et 1918 apparaissent en réponse à l'obus de 77 mm allemand modèle 1916. Sur les plans du Général DESALEUX, ils sont beaucoup mieux profilés et leur portée est considérablement améliorée pour atteindre 11 Km.
Ils sont chargée à la Mélinite ou à la Schneidérite.



LA CARTOUCHE A OBUS A BALLES dit " SHRAPNEL ":

L'obus à balles, a été le premier obus conçu pour le canon de 75. La dénomination d'obus Shrapnel n'est pas spécifique à l'obus à balles du canon de 75, mais elle vient du nom de son inventeur, un anglais, le Général Henry Shrapnel (1761-1842). A l'époque les tactiques militaires prévoyaient uniquement un engagement limité, mobile, et à découvert. Mais si redoutable soit les effets de l'obus à balles dans cette optique, la guerre de position qui s'est installée dès 1915 a rapidement montré ses limites contre les positions allemandes où les personnels étaient protégés dans des abris parfois profondément enterrés.
Il a été néanmoins largement utilisé pendant le conflit, notamment en combinaison avec les obus explosifs. Leurs effets étant complémentaires.
Les différents modèles d'obus à balles étaient équipés de fusées à double effet (DE 22/31 M 97 :fusante et percutante) pour les obus d'artillerie de campagne, et de fusées uniquement fusantes pour la DCA (F 30/55 M 13). Ces deux modèles de fusées étaient " à barillet " et se réglaient au moyen du débouchoir situé au pied du coffre à munitions du canon. Le retard était déterminé par la longueur du cordon fusant (24 secondes maxi de retard) afin que l'obus fonctionne avant de toucher le sol. Il fallait moins de deux secondes à un servant pour régler une fusée à l'aide du débouchoir. L'obus fonctionne comme un "mini canon" à 30mètres au dessus du sol en envoyant de petites balles sur l'adversaire. La charge contenue dans l'obus est insuffisante pour déchirer les minces parois de métal de l'obus, mais suffisante pour arracher l'ogive (visée avec de minces filets) et pour projeter une gerbe de plusieurs centaines de balles vers le sol. A la vitesse restante de l'obus sur sa trajectoire (535 mètres/sec), s'ajoute celle des balles, accélérée d'environ cent mètres/sec.

Deux modèles de " shrapnell " ont été utilisé avec le 75 :

L'obus à balles " M " dit "Robin" (charge mélangée) modèle 1897 :
Doté de parois en acier très minces, il était chargé de 290 balles sphériques en plomb durci à l'antimoine de 12 gr chacune, mélangées à de la poudre noire (440 gr). Conçu pour éclater avant de toucher le sol grâce à sa fusée fusante à double effet (DE 22/31 modèle 1897), il projetait les balles avec un supplément de vitesse de 85 mètres/sec. sur un adversaire à découvert et couvrait ainsi une étendue considérable.
Ce modèle est rapidement supplanté par l'obus à charge arrière, plus économique et beaucoup plus efficace.
Cet obus était peint en blanc et avait une portée de 8500 mètres pour un poids de 7kg 240. Les marquages étaient peints en noir sur le corps de l'obus.

L'obus à balles " A " (charge arrière) modèle 1897 :
De même forme que le modèle à balles mélangées, celui-ci avait des effets encore plus efficaces grâce à un chargement organisé différemment. La poudre noire, au lieu d'être mélangée directement avec les balles, se trouvait au fond de l'obus, derrière un diaphragme métallique. Au moment du fonctionnement, la poudre noire (110 gr) projetait violemment les 261 balles de plomb vers le sol en arrachant l'ogive de l'obus. La vitesse donnée aux balles se perdait relativement rapidement à cause de leur poids peu élevé. Ce modèle à charge arrière supplanta les autres modèles par son efficacité. De même poids et portée que le modèle " M ", il était peint en rouge et ses marquages étaient blancs.

L'obus à balles " M " (charge mélangée) modèle 1897-1911 :
Ce modèle de projectile présentait le même fonctionnement que le " M " modèle 1897 mais il était adapté pour la défense antiaérienne (canon de 75 modèle 1897 sur voiture De Dion Bouton). Sa fusée fusante 30/55 M13 avait un retard de 40 secondes. Le nuage noir qu'il produisait à son fonctionnement permettait d'apprécier efficacement le tir. Il était chargé de 240 balles pour un poids de 7 kg 400.

L'obus à balles " A " (charge arrière) modèle 1897-1917 :
Cet obus est un autre modèle destiné à la défense antiaérienne. Il présentait le même fonctionnement que celui destiné à l'artillerie de campagne. Il était équipe lui aussi de la fusée fusante 30/55 M13. Il était chargé de 228 balles de plomb et de 113 gr de poudre noire.




LA CARTOUCHE A OBUS FUMIGENE :

Cet obus a été mis en service en 1915. Utilisant le même profil que l'obus explosif, son chargement était constitué d'une composition à base de phosphore dont la combustion à l'impact de l'obus sur le sol créait un écran de fumée très dense destiné à masquer les vues de l'adversaire sur le champ de bataille pendant quelques minutes. Il était équipé de la fusée à détonateur I modèle 1914. Il avait une portée de 8000 mètres pour un poids de 5 kg 315.



LA CARTOUCHE A OBUS ECLAIRANT :

Cet obus mis en service en 1916, était utilisé de nuit pour illuminer le champ de bataille pendant plusieurs secondes (environ 40). L'altitude à laquelle il était le plus efficace était environ 300 mètres au dessus du sol. La fusée
DE 22/31 M97 qui équipait cet obus devait donc être réglée en conséquence. Le corps de l'obus, avait la même forme que l'obus à balles, mais son fonctionnement était tout à fait différent. Au moment du fonctionnement, la fusée allumait une charge de dépotage de poudre noire destinée à éjecter par l'arrière de l'obus un cylindre contenant un parachute et une cartouche éclairante. Ce même cylindre éjectait à son tour la cartouche et son parachute, allumée par un retard de mèche lente. La lente descente de la charge permettait d'éclairer une zone relativement grande, d'autant plus que ces obus était utilisés par dizaines en même temps.



LA CARTOUCHE A OBUS INCENDIAIRE :

Mis en service en 1916, l'obus incendiaire type G, était basé sur le corps de l'obus à balles M. Son chargement était composé de six sacs contenant des mèches goudronnées et du magnésium, le tout placé dans un chargement de poudre noire. Le fond de l'obus reste constitué par la charge normale le l'obus M. La fusée montée sur ce modèle est la fusée instantanée I M1914 modifiée.
A l'impact, cet obus envoyait ces mèches en feu dans un rayon de plusieurs mètres.


LA CARTOUCHE A OBUS TOXIQUE :

Plusieurs types existaient en fonction de la nature du produit toxique contenu. Ces obus étaient réalisés sur la base de l'obus explosif modèle 1900 ou bien à balles modèle 1897, dotés d'une petite charge explosive destinée à éventrer le corps de l'obus et à disperser le produit toxique sous forme de gaz ou de gouttes. Leur redoutable effet sur les fantassins a rendu leur utilisation tristement célèbre pendant la guerre.


LA CARTOUCHE A OBUS PERFORANT :

L'obus perforant " AL " (du nom de l'ingénieur André Lefèvre qui à mis au point le système d'amorçage de cet obus) est entré en service en 1916. Son corps était réalisé en fonte aciérée à parois très épaisses et avait un profil très aérodynamique. Il était destiné principalement pour perforer les blindages. Il était chargé de 285 gr de TNT, avait un poids de 7 kg 200 pour une portée de 9500 mètres.


 


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